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On a lu pour vous le livre controversé de la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes

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Osez l’amour des rondes, publié en 2010, a été très commenté sur les réseaux sociaux après la nomination au gouvernement de son auteure, Marlène Schiappa. «Elle reconnaît des maladresses dans cette publication mais on ne pourra pas réduire son action politique à ce petit livre», commente l’entourage de celle-ci.

Le 17 mai, Marlène Schiappa a été nommée secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Le 17 mai, Marlène Schiappa a été nommée secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Celle qui était auparavant adjointe au maire PS du Mans a fait campagne pour Emmanuel Macron, dont elle a été porte-parole. Elle s'est aussi fait connaître avec son blog, Maman travaille, et ses chroniques sur le Huffington Post.

Stephane De Sakutin / AFP / Getty Images

Connue pour ses positions féministes, Marlène Schiappa a écrit de nombreux livres sur le sujet, comme Où sont les violeurs et Plafond de mère.

Connue pour ses positions féministes, Marlène Schiappa a écrit de nombreux livres sur le sujet, comme Où sont les violeurs et Plafond de mère.

recherche.fnac.com

Mais un de ses livres a plus particulièrement fait parler, après sa nomination: Osez... l'amour des rondes.

Mais un de ses livres a plus particulièrement fait parler, après sa nomination: Osez... l'amour des rondes.

La musardine


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«Hanouna légitime un système où on peut tendre des pièges aux gens pour les humilier»

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Sur Twitter, des internautes rappellent que les pièges via les sites de rencontres ne sont pas une blague, mais bien une réalité pour les hommes gays ou bis.

Jeudi 18 mai, Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna a piégé quatre hommes et une femme avec une fausse petite annonce de rencontre.

Jeudi 18 mai, Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna a piégé quatre hommes et une femme avec une fausse petite annonce de rencontre.

C8

Son annonce, postée sur VivaStreet, était calibrée pour obtenir des réponses crues. «Je vous invite à déjeuner... et qui sait, peut-être qu’après je vous dégusterai», était-il écrit. L'annonce précisait qu'il était un homme bisexuel qui cherche une «relation courte ou longue» et qu'il «aime quand on [l]'insulte».

L'animateur a reçu les appels en direct, en prenant une voix efféminée et en se comportant comme le cliché d'un homme gay, et en s'esclaffant quand les personnes piégées lui faisait des réponses à connotation sexuelle.


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Bosch, Chanel, Disney, Petit Navire... une quarantaine d'annonceurs lâchent Hanouna

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C'est la première fois que des annonceurs de Touche pas à mon poste réagissent d'une façon aussi tranchée: une quarantaine de marques comme Petit Navire, Bosch, Chanel, Disneyland Paris ou Decathlon ont décidé de ne plus passer de pub dans l'émission de Cyril Hanouna après la diffusion d'un canular homophobe dans l'émission TPMP de jeudi qui a particulièrement ému l'opinion. Mardi 23 mai, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé qu’il ouvrait une procédure de sanction à l’encontre de C8.

BuzzFeed a sollicité la très grande majorité des 68 annonceurs qui ont diffusé des pubs dans le cadre de l'émission de jeudi pour leur demander si le caractère homophobe du canular d'Hanouna allait changer quelque chose à leur politique en matière de pub. Une majorité d'entre eux nous annonce qu'ils se retirent.

Voici un tableau récapitulatif:

Dans le détail voici ce que chaque annonceur nous a déclaré:

Petit Navire

La marque alimentaire a décidé de ne plus être sponsor de TPMP, en raison de «la polémique actuelle» liée au canular.

«Petit Navire tient à préciser qu’il ne cautionne en aucun cas tout propos discriminatoire ou humiliant. Dans ce contexte, la marque a stoppé sa campagne actuelle de sponsoring de l’émission.», explique une porte-parole à BuzzFeed News.

Bosch

«Bosch ne cautionne pas ce qui est passé et les propos qui ont été tenus. La marque a décidé d'arrêter la publicité digitale et télé en cours et à venir pour cette émission», a déclaré une porte-parole à BuzzFeed.

Chanel

La marque de luxe va cesser toute collaboration, «regrettant d'être associée à cette polémique» et à «ce type de dérapage»:

«Nous avons ainsi demandé à notre agence de bien veiller à ce que nous ne soyons plus présents dans cette émission et nous renforcerons notre vigilance afin que nos consignes en matière d’achat d’espace soient respectées», déclare un porte-parole par mail.

Disneyland Paris

Le parc nous annonce qu’il «ne souhaite plus diffuser [ses] publicités durant cette émission, qui va à l’encontre de [ses] valeurs».

Maaf

La mutuelle déclare qu'elle «arrête les investissements pub autour de l'émission» car ce qui s'est passé «n'est pas dans nos valeurs».

Karcher

«Kärcher ne cautionne pas ce qui s’est passé et les propos tenus. Dans ce contexte, toutes les campagnes publicitaires prévues sur ces créneaux horaires sont retirées», annonce un porte-parole de la marque à BuzzFeed.

SFR

L'opérateur téléphonique nous a écrit que ses «investissements publicitaires sur ce créneau horaire ont été suspendus».

Trivago

Le site de recherche d'hôtels ne «cautionne» pas les propos qui ont été tenus pendant l'émission et va arrêter sa collaboration.

Nestlé

«Des autorités compétentes comme le CSA sont là pour juger des contenus des émissions. Néanmoins nous avons décidé de suspendre toutes nos pubs dans cette émission car cela heurte nos valeurs», déclare un porte-parole à BuzzFeed News.

Lafourchette

«Lafourchette ne souhaite en aucun cas être associée aux évolutions de la ligne éditoriale de l'émission et les propos tenus par son animateur. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé à ce que nos spots pub ne soient plus diffusés pendant cette émission.», a indiqué la marque par mail.

Sanofi

«Sanofi regrette vivement les propos discriminatoires tenus dans l’émission Touche pas à mon poste et a décidé d’annuler tout investissement publicitaire sur ce créneau horaire.»

Interpellées par des internautes, plusieurs marques ont annoncé sur Twitter qu'elles ne feraient plus de pub chez Hanouna jusqu'à nouvel ordre. C'est le cas de l'équipementier sportif Decathlon, du groupe automobile PSA, Peugeot, Citroën et DS de la marque de luxe Guerlain, de PMU, du site de covoiturage IDVroom, des crédits Cofidis, du groupe de restauration Flunch, du site Liligo, des couches Pampers, des magasins Carrefour, de Photobox, de Campanile, de Bordeau Chesnel, de Conforama, Eafit, La banque postale, la chaîne 13e rue, la marque de bonbons Haribo, et des sèches-cheveux Dyson.

Sodastream

Contacté lundi par BuzzFeed News, un porte-parole de Sodastream, Philippe Chancellier, nous avait déclaré que la marque ne «choisissait pas l’émission en fonction des éventuelles polémiques qu’elle peut provoquer ou non, mais en fonction de l’audience et de la clientèle» ciblées. Ce dernier avait donc estimé que le contrat de sponsoring entre la marque et TPMP irait jusqu’à sa fin, prévue le 27 mai. Mardi, changement de ton dans un tweet: la marque annonce qu'elle ne fait plus partie des annonceurs de l'émission.

Au total, 68 marques ont diffusé des publicités dans l'émission mise en cause jeudi. Mardi en début de soirée, plus de la moitié de ces marques avaient annoncé qu'elles se retiraient. D'autres y réfléchissent.

LU

LU a diffusé un spot lors de l'émission du jeudi, mais la marque était également sponsor à part entière de l'émission du lendemain, pendant laquelle Cyril Hanouna est revenu sur la polémique. La marque «désapprouve» le canular et envisage de boycotter l'émission d'Hanouna à l'avenir:

«Concernant l’émission de jeudi dernier, clairement nous désapprouvons ce canular réalisé par Cyril Hanouna. Ces propos vont à l’encontre des valeurs d’ouverture, de respect et de non-discrimination qui sont clefs dans notre entreprise. Cela nous amènera certainement à revoir nos futures décisions de plan média.»

easyJet

Même son de cloche du coté d'easyJet.

«Suite à des commentaires négatifs autour d’une émission diffusée sur la chaîne easyJet étudiera la possibilité de communiquer de nouveau sur cette chaîne». EasyJet assure qu'elle «condamne tout propos discriminatoire et n’a aucun contrôle sur le contenu éditorial des programmes»

Contactées par BuzzFeed News, les marques Land Rover, Karcher, Gifi, Mennen, Scotch, Gleeden, Dacia ou Vania qui ont toutes diffusé un spot de pub dans l'émission de jeudi, n'ont pour l'instant pas donné suite.

25.000 signalements en quelques jours

Jeudi, lors de l'émission spéciale Touche pas à mon poste Radio Baba, Cyril Hanouna a reçu des appels, après avoir posté une annonce sur un site de rencontre en ligne, où il se présentait comme étant Jean-José, bisexuel qui «aime quand on [l]'insulte». L'annonce était calibrée pour obtenir des réponses assez crues. L'animateur a reçu en direct un appel de femme et plusieurs appel d'hommes, et a crû bon de leur répondre avec une voix traînante -comme dans une caricature cliché d'homme gay- avec de gros sous-entendus, et s'est s'esclaffé dès que la conversation a pris une tournure sexuelle.

La séquence a choqué de nombreux téléspectateurs, qui ont signalé la séquence en masse au CSA. Ce mardi à 14h, 25.746 plaintes ont été transmises à l'autorité administrative, selon un porte-parole contacté par BuzzFeed News. Plusieurs associations LGBT ont également dénoncé l'homophobie de ce canular, comme de nombreux internautes qui ont expliqué pourquoi la séquence les avait blessés.

LINK: Il n'y avait pas une, mais plusieurs séquences homophobes dans l'émission spéciale de Cyril Hanouna

LINK: «Hanouna légitime un système où on peut tendre des pièges aux gens pour les humilier»


«Bolloré n'aime pas les PD»: opération de l'asso Aides devant C8 contre l'homophobie de TPMP

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Mardi matin, une douzaine de militants de l'association Aides ont mené une opération devant la tour de Canal+ à Boulogne-Billancourt (92) pour pointer la responsabilité de la chaîne C8 qui diffuse l'émission de Cyril Hanouna Touche pas à mon poste. Plus de dix jours après le canular homophobe de l'animateur vedette, les militants ont souhaité interpeller la chaîne.

Devant l'entrée de la chaîne, les militants scandent :«Bolloré n'aime pas les PD». Des affiches «TV Bolloré n'aime pas les LGBT» ou «C8 ou c'est homophobe» ont été placardés aux abords des locaux de la chaîne, a constaté une journaliste de BuzzFeed News.

«Ce n’est pas parce qu’il y a un week-end de pont qu’on laisse tomber le sujet, prévient Christian Andréo, le directeur général adjoint de Aides. Clairement ce n’est pas terminé». Le but: cibler l'animateur, mais aussi et surtout le patron de la chaîne, Vincent Bolloré.


«Un pot-pourri de la discrimination»

«Cette émission est devenue une véritable machine à humilier, un pot-pourri de la discrimination. Et tout ça sans aucune réaction de la chaîne ni de son président», dénonce quant à lui Aurélien Beaucamp, président de Aides.

Marie Kirschen/ BuzzFeed News

«Les blagues sur les gays, il faut qu’il oublie, il faut qu’il passe à autre chose, dit Christian Andreo. On veut que ça s'arrête. Il faut que des émissions comme celle-là, qui ont une audience incontestable, soient des modèles vertueux qui aillent dans le sens de l’inclusion et non de l’exclusion, comme c’est le cas actuellement. On n'a pas besoin d’être enfoncés aux heures de grande écoute.»

Marie Kirschen/ BuzzFeed

Hanouna reçu mercredi par Marlène Schiappa

Dans un communiqué, l'association regrette que «le président du groupe et fan number one de Cyril Hanouna brille par son silence depuis le début de la polémique». «Piéger et humilier publiquement des gays, violer leur vie privée et la jeter en pâture à 1,5 millions de téléspectateurs n’a rien d’une blague potache. Ce sont les mêmes méthodes utilisées par des individus ou factions homophobes pour «casser du pédé», en Afrique, en Tchétchénie… ou en France», ajoute Aides qui précise que cette séquence est loin d'être exceptionnelle:

«Hanouna n’en est pas à son coup d’essai: sexisme, homophobie, transphobie… depuis des mois, l’animateur de TPMP multiplie les actes et propos discriminatoires en toute impunité. Maintenant ça suffit.»

Lundi 22 mai, une quinzaine de militants, issus de divers collectifs LGBT, ont repeint l’entrée des locaux du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), pour dénoncer la passivité de l'institution. En attendant une décision du gendarme de l'audiovisuel, l'animateur de TPMP rencontrera mercredi Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.


LINK: Canulars homophobes dans TPMP: l'association Le Refuge a-t-elle menti?

LINK: TPMP, chronique quotidienne de l'homophobie ordinaire

LINK: Canular homophobe dans TPMP: comment Hanouna a réussi à se victimiser




Roland-Garros: ces baisers forcés lors d’une interview ont choqué de nombreux internautes

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Lors de l’émission Avantage Leconte sur Eurosport, le joueur de tennis français Maxime Hamou a embrassé la journaliste Maly Thomas à plusieurs reprises. Après avoir pris connaissance de cet «acte répréhensible», la direction du tournoi a retiré son accréditation au joueur.

Lundi 29 mai, le Français Maxime Hamou a été éliminé au premier tour de Roland-Garros.

Lundi 29 mai, le Français Maxime Hamou a été éliminé au premier tour de Roland-Garros.

Eric Feferberg / AFP / Getty Images

«Maxime, vous jouez les prolongations, qu'est-ce que vous faites encore là?», demande Maly Thomas. Mais celui-ci, qui l'a attrapée par l'épaule, lui fait plusieurs bisous vers l'oreille.

«Maxime, vous jouez les prolongations, qu'est-ce que vous faites encore là?», demande Maly Thomas. Mais celui-ci, qui l'a attrapée par l'épaule, lui fait plusieurs bisous vers l'oreille.

Il revient ensuite à la charge, malgré les gestes de Maly Thomas, qui tente d'esquiver ses baisers.

Il revient ensuite à la charge, malgré les gestes de Maly Thomas, qui tente d'esquiver ses baisers.


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«Lobby Juif», «Banania», «connards de Français»: on a scruté les comptes Facebook et Twitter des 573 candidats FN

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Rebecca Hendin / Getty Images / BuzzFeed

En janvier 2016, Marine Le Pen a nommé Jean-Lin Lacapelle «secrétaire national aux fédérations et à l’implantation». Avec une mission: sillonner la France pour écarter des législatives les candidats dont le profil sulfureux et les propos outranciers donneraient une mauvaise image du parti. Dans chaque circonscription, le candidat «me fait parvenir un dossier», explique-t-il au Figaro. «Si le candidat est impeccable», la validation est enclenchée. «S'il y a des doutes, le dossier est étudié plus sérieusement. Ceux qui doivent être écartés le sont.» C'est raté.

Voici Christelle de l'Épinois, candidate dans la 3e circonscription de l'Aude, qui partage des statuts Facebook visant «ces gros connards de Français». Voici Stéphane Poncet, candidat dans le Rhône qui dessine et publie sur Facebook des caricatures dans lesquelles les noirs arborent de grosses lèvres roses et profitent tranquillement de toutes les prestations sociales tout en commettant des délits. Voici Alain Avello, le monsieur éducation du FN, qui rigole sur Facebook avec un ami: «Tu devrais essayer la zoophilie» avec Christiane Taubira. Dans une autre circonscription, cette candidate s’inquiète du «génocide blanc» qui se prépare en France. Ce candidat diffuse sur Facebook les adresses de migrants car ce sont «peut-être des terroristes». Ce candidat partage sur sa page un photomontage sur «le lobby juif» en France. Ce candidat ne dit pas «étranger», il dit «Banania». La liste est longue.

Nous avons scruté un par un les 573 candidats investis par le FN. Nous avons regardé ce qu’ils disaient, ce qu’ils commentaient, ce qu’ils likaient sur Facebook et Twitter. Il a parfois fallu du temps et quelques astuces pour retrouver leur profil Facebook. Mais tout ce que nous avons trouvé et que nous vous livrons ici est public. Nous n’avons rien piraté. Au passage, nous avons aussi regardé si les candidats avaient déjà été condamnés. Et ce que la presse locale nous apprenait sur eux.

Nous avons gardé une centaine de candidats dont les propos sont les plus outranciers. Bien souvent, ce déversement de haine tombe sous le coup de la loi. Il nous éclaire en tout cas sur ce qu’est le Front national en 2017. Les réflexions racistes, les sorties antisémites, les traits d’humour homophobes de ces candidats dessinent au crayonné la réalité de l’extrême droite aujourd’hui. Petit voyage dans le Front national «dédiabolisé» de Marine Le Pen.

Nicolas Bay, directeur de la campagne FN des législatives, a qualifié mardi sur France Info cet article de «totalement mensonger». Selon lui, les «candidats disent la vérité». Sur France Inter, David Rachline, sénateur-maire de Fréjus, a évoqué d'éventuels sanctions si les propos sont «avérés».


Île-de-France

Île-de-France

«1 Finance, 2 immigration, 3 maladie génétique»

C'est qui? Damien Yvenat, candidat dans la 12e circonscription des Hauts-de-Seine, conseiller municipal de Châtillon.

Fait d'armes: Sur Twitter, Damien Yvenat s'en prend pêle-mêle à la finance, aux «socialos» ou au gouvernement. Mais il réserve ses saillies les plus violentes aux immigrés et à l'islam. Dans un tweet quelque peu cryptique, il lie ainsi immigration et maladies génétiques: «Un pays est d'abord détruit de l'intérieur. 1 Finance, 2 immigration, 3 maladie génétique drépanocytose», écrit-il. La drépanocytose est une maladie génétique dont l'extrême droite aime à penser qu'elle prouve le «grand remplacement».

Il like également des tweets aux relents islamophobes, dont un promet d'expliquer «pourquoi l'Europe se laisse envahir par l'islam». Un autre propose de «jeter en prison tous les socialo-ISLAMO-collabos» et s'accompagne de deux hashtags sans équivoque: «#STOPISLAM» et «#WAR2ISLAM» («Guerre à l'islam»).

Une autre fois, Damien Yvenat like un tweet aux accents apocalyptiques sur «Macron le satanique». L'auteur y écrit, au-dessus d'une image représentant le diable: «#Macron le satanique a un projet pour la France: sa dillution, son islamisation, le gender etc... et j'en passe».

Un homosexuel pédophile? «CQFD»

C'est qui? Anne-Laure Maleyre, candidate dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine.

Fait d'armes: Sur Facebook, Anne-Laure Maleyre fait un parallèle entre Emmanuel Macron et Hitler ou partage des articles d'Emmanuel Ratier, auteur antisémite. Elle suit également le groupe «Les Français parlent aux Français» qui diffuse régulièrement des contenus complotistes et des articles antisémites aux titres sans équivoque tels que: «Les Juifs, l'Antéchrist et l'Apocalypse», «Occultisme et destruction de la race européenne» ou encore «Geert Wilders ou la vitrine patriotique des intérêts juifs». Par ailleurs, Anne-Laure Maleyre a visiblement un problème avec l'homosexualité. Sur son compte Facebook, elle a partagé en 2014 un article du journal Oise Hebdo expliquant que «Le premier marié de l'Oise est en détention pour pédophilie», rapportait Rue89. Commentaire de la candidate? «CQFD». Le post a depuis été supprimé, comme le rappelle Libération. La même année, elle se réjouissait du succès de la manifestation «Jour de colère» au cours de laquelle des manifestants avaient battu le pavé aux cris entre autres de «Juif, la France n'est pas à toi».

Christophe Versini

«L'ennemi c'est l'islam»

C'est qui? Christophe Versini, candidat dans la 15e circonscription de Paris et responsable FN du 20e arrondissement.

Fait d'armes: Sur Facebook, Christophe Versini apporte son soutien à Renaud Camus, théoricien du «grand remplacement», qui a été condamné en 2014 pour «provocation à la haine». Dans ses tweets, Christophe Versini a une cible favorite: l'islam. «L'ennemi c'est l'islam. Nous sommes en guerre contre l'islam» écrit le candidat dans un tweet de juin 2015.


Contacté par mail, Christophe Versini n'a pour le moment pas donné suite à nos sollicitations.

Passionnée par la théorie des chemtrails

C'est qui? Armelle Goasguen, candidate dans la 14e circonscription de Paris.

Fait d'armes: Armelle Goasguen est manifestement adepte d'une théorie du complot en particulier: celle des chemtrails. Les chemtrails sont ces traces blanches laissées dans le ciel par les avions, et qui, selon certains complotistes, contiennent des produits toxiques destinés à empoisonner, dans divers buts, les personnes exposées aux retombées. Armelle Goasguen est ainsi membre des groupes «Chemtrails Danger», «Stop aux épandages aériens» et «Chemtrail France». Il arrive aussi à Armelle Goasguen de liker un article expliquant que Donald Trump va «révéler au public l'existence des Extraterrestres». Dans les pages qu'elle suit, on retrouve notamment «La France, nation à désislamiser» ou encore «Résistance contre l'islam, l'immigration et l'insécurité».

Sur son compte Twitter, Armelle Goasguen n'hésite pas à liker un message expliquant que «l'apport de la France à la culture occidentale (...) est considérable. Et on nous casse les couilles avec Vichy!»

Fan du site islamophobe Riposte Laïque

C'est qui? Liliane Pradier, candidate de la 2e circonscription des Hauts-de-Seine.

Fait d'armes: Cette candidate entretient une passion pour le site islamophobe Riposte Laïque au point d'avoir un compte Facebook quasi uniquement alimenté par ce site, dont les dirigeants ont plusieurs fois été condamnés pour incitation à la haine raciale. Le 5 juin dernier par exemple, Liliane Pradier relaie un article du site qui fait l'amalgame entre musulmans et terroristes: «Contre l’islamisation de la France, contre les attentats musulmans qui ensanglantent la France et l’Europe (hier encore, à Londres), votez patriotes, contre ceux qui veulent vous imposer toujours plus de soldats d’Allah sur notre territoire.»

Le 1er juin elle partage un article qui affirme que le ramadan est «une piqûre de rappel faite chaque année aux musulmans afin qu’ils n’oublient pas l’islam, cette religion de haine et de meurtre». Le 4 mai enfin, elle partage à trois reprises une vidéo (supprimée depuis) censée révéler l'existence d'un réseau pédophile lié à Emmanuel Macron.

Le 21 avril 2015, elle like une vidéo publiée par Alain Soral, dans laquelle le polémiste antisémite explique que le «système» avec notamment «le Mossad» pourrait annuler les élections dans le cas d'une victoire annoncée de Marine Le Pen. Contactée par BuzzFeed, la candidate a d'abord promis de nous rappeler avant de systématiquement nous raccrocher au nez.

Like des pages nationalistes et pétainistes

C'est qui? Alexandre Gaborit, candidat dans la 11e circonscription du Val-de-Marne, conseiller municipal de Villejuif.

Fait d'armes: Sur son compte Facebook, il s'intéresse particulièrement aux mouvements nationalistes comme Dissidence française ou le Front de libération français dont il like les pages. Il like également le CLAN (Communauté de liaison et d'aide nationaliste), qui diffuse régulièrement des contenus pétainistes. Alexandre Gaborit like également une page au titre évocateur: «Les Blancs sont les plus beaux et les plus sexy» ou encore «Quenelle d'or», d'après le geste créé par Dieudonné.

Accusée d'enrôler des candidats contre leur gré

C'est qui? Béatrice Roullaud, candidate dans la 6e circonscription de Seine-et-Marne, conseillère municipale de Meaux, représentante départementale du Collectif Croissance Bleu Marine.

Fait d'armes: En 2014, son ancien directeur de campagne l'accuse d'avoir forcé la main à des candidats pour s'inscrire sur sa liste pour les élections municipales de Meaux. Il raconte également comment, dans une campagne qui l'oppose au maire de la ville Jean-François Copé (LR), les insultes racistes et antisémites fusent dans les réunions de travail. En référence à sa religion, Jean-François Copé est ainsi surnommé «Copélovici».

Marine Le Pen's Party Is Running Dozens Of Candidates Who Post Hateful Messages Online

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Marine Le Pen, the far-right politician who recently lost to Emmanuel Macron in the second round of the French presidential election, declared it her mission to "de-demonize" France's National Front, a party long known for its racism and anti-Semitism.

Marine Le Pen, the far-right politician who recently lost to Emmanuel Macron in the second round of the French presidential election, declared it her mission to "de-demonize" France's National Front, a party long known for its racism and anti-Semitism.

Francois Lo Presti / AFP / Getty Images

In January 2016, Le Pen appointed a National Front official to root out legislative election candidates whose outrageous remarks would tarnish the party's image. The official, Jean-Lin Lacapelle, told Le Figaro he would review National Front candidates across France and dismiss any who were out of line.

French voters go to the polls this Sunday for legislative elections to select the National Assembly.

A BuzzFeed News investigation of the social media activity of 573 National Front candidates found that the party's process of policing its own members has failed.

A BuzzFeed News investigation of the social media activity of 573 National Front candidates found that the party's process of policing its own members has failed.

Rebecca Hendin / Getty Images / BuzzFeed

BuzzFeed News reviewed what each candidate posted online, what they commented on, and the posts they liked on Facebook and Twitter. All the information collected here is from their public social media accounts and statements they gave to the local press.

Nearly 100 of the 573 candidates made statements that are particularly incendiary and directed against LGBT people, Jews, Muslims, immigrants and people of color. Some of their comments are considered hate speech under French law. The selection below presents a window into the "de-demonized" National Front of 2017. (You can read the full investigation in French here.)

Nicolas Bay, the legislative elections director for the National Front, told France Info Tuesday that BuzzFeed News' article is "totally false" and that "the candidates are telling the truth about immigration, about Islamism, about insecurity, but they do not make racist statements at all." David Rachline, a National Front official in Fréjus, told France Inter that "if there were unacceptable statements made ... that will probably exclude them from our political movement."

National Front treasurer Wallerand de Saint Just told France Bleu, "Of course we will punish them, of course." When the interviewer asked if that would happen before the first round, he replied, "Yes, not before the first round of the elections."

During the 2012 legislative elections, Stéphane Poncet, a candidate in the Rhône, posted racist cartoons he drew on the blog of a city National Front group.

During the 2012 legislative elections, Stéphane Poncet, a candidate in the Rhône, posted racist cartoons he drew on the blog of a city National Front group.

Stéphane Poncet

One of his drawings depicts a black person with exaggerated pink lips saying that he takes advantage of "all social benefits" and commits "crimes" but will never be expelled from France.

Marine Le Pen said Poncet had "just finished his political career" when the cartoons came to light back in 2012, but the National Front didn't boot him as a candidate then, and he's running again in 2017. Poncet did not respond to a message BuzzFeed News sent him via the blog, which is still active.

Christelle de l'Épinois, a candidate in Aude, liked a meme on Facebook that depicts German chancellor Angela Merkel breastfeeding two children of color.

Christelle de l'Épinois, a candidate in Aude, liked a meme on Facebook that depicts German chancellor Angela Merkel breastfeeding two children of color.

Facebook

Another photo she liked shows several people rolling out a roadside banner that says "Islam out of Europe."

Grégory Stich, a candidate in Haut-Rhin, tweeted an image in 2014 suggesting the existence of a "Jewish lobby" in France.

The photo shows former French president François Hollande and former prime minister Manuel Valls wearing skull caps. Stich's tweet has since been deleted.

"The theory of gender does not exist, the Jewish lobby does not exist, the immigration invasion does not exist."

"The theory of gender does not exist, the Jewish lobby does not exist, the immigration invasion does not exist."

Grégory Stich / Twitter

In a report published in La République du Centre, Véronique Péan, a candidate in Indre-et-Loire, compared the migrants in Calais to cancer cells that must be removed from France.

Péan told BuzzFeed News the quote was "accurate but truncated, generally used to distort the reported statements."

She also liked tweets that said "when you live with Muslims, the hardest thing is to survive" and "we do not want a return to the law of 1905, but to that of 732."

She also liked tweets that said "when you live with Muslims, the hardest thing is to survive" and "we do not want a return to the law of 1905, but to that of 732."

Twitter

"I liked these two tweets because they are impertinent and cruel," she told BuzzFeed News by e-mail. "It's black humor."

This post was translated from French.

La secrétaire d'État à l'égalité tweete sur le harcèlement de rue puis supprime

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«Il s’agit d’un bug communicationnel», plaide son entourage à BuzzFeed News.

Voici Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes.

Voici Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes.

Stephane De Sakutin / AFP / Getty Images

Depuis plusieurs semaines, il existe une polémique autour de la question du harcèlement de rue à La Chapelle-Pajol. Dans un article publié le 18 mai, Le Parisien a en effet écrit que «les femmes n'ont plus droit de cité» dans ce quartier. L'article relayait une pétition d'habitantes lancée «pour dénoncer la situation».

La maire de Paris a réagi en expliquant qu'un «dispositif dédié» allait être mis en place. Mais d'autres personnes ont dénoncé une «manipulation», qui stigmatise une population en grande partie immigrée, alors que le harcèlement de rue n'est pas limité à ce quartier.


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Juste 15 tweets marrants sur Manuel Valls qui a étéélu député

Virginie Despentes: «C’est un grand soulagement pour moi de ne plus être dans l'hétérosexualité»

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Quelques semaines après la sortie du tome 3 de Vernon Subutex, on a donné rendez-vous à Virginie Despentes chez le disquaire parisien de Punk rock Born Bad. Pourquoi là-bas? Sa trilogie raconte le périple de Vernon, un fou de musique, qui perd son appartement, après la fermeture de sa boutique de disque et ses années de chômage. Là, Virginie nous a parlé de sa culture musicale punk, de son dernier concert, mais aussi de la présidentielle ou de sa couv' de Grazia.

BuzzFeed

Quand Vernon Subutex commence, le héros vient de perdre son logement. Après avoir squatté chez une série de potes, il se retrouve à dormir dehors. C’était important pour toi d'écrire une histoire avec un héros qui devient SDF? De s’intéresser à cette histoire-là?

Oui, c’était important. J’ai l’impression qu’on est beaucoup à avoir cette peur, que ça caractérise une décennie. Je crois qu’il y a 50 ans, cette idée que tu peux te retrouver sans domicile concernait moins de gens. Elle est très forte à Paris, car à Paris c’est facile d’avoir des difficultés à payer son logement, parce que les loyers sont plus chers, mais elle n’est pas propre à Paris.

Dans le tome 3, un des personnages dit au sujet de la série The Walking Dead: «On a rarement vu un leader aussi con que celui qui conduit les survivants de cette série. (...) Ils sont une vingtaine, ils ont tous des capacités, une intelligence, une force. Eh bien ils désignent le plus con d’entre eux pour les diriger. C’est bien observé. On croirait la politique française. De toutes les forces disponibles, toujours désigner le plus inapte.» Qu’as-tu pensé des élections françaises?

Ça marche aussi pour les élections américaines! Les Américains, on a toujours su qu’ils étaient un peu cons, mais on est quand même surpris... Pour les élections françaises, j’ai voté contre Marine Le Pen -ce qui fait qu’on sait pour qui j’ai voté. C’était vraiment un «vote contre». Et je suis retournée voter contre Macron aux législatives. Au premier tour, j’ai voté pour Hamon. C’était un «vote pour». J’ai pas tant voté que ça dans ma vie mais en général, dans ma vie, j’ai eu des votes de premier tour de loose. J’ai rarement voté pour des gens qui font de très gros scores. Mais Hamon, il me paraissait bien.

Tu lui as porté la poisse?

Tu crois que c’est ma faute? (Elle rit). C’est possible.

En face de Zemmour, «les médias auraient dû faire émerger des personnalités de l’autre bord, d’une gauche dure, plus radicale»

Tu as beaucoup critiqué le traitement du FN par les médias. Qu’est-ce qu’ils auraient pu faire autrement?

Ils auraient pu faire pas mal de chose. Déjà, ils auraient dû faire émerger des personnalités de l’autre bord, d’une gauche dure, plus radicale, car il y en a. Si tu veux vraiment faire apparaître Zemmour sur le service public quatre heures toutes les semaines, ok, mais tu ne mets pas Naulleau en face. De la même façon si tu mets Élisabeth Levy trois heures tous les soirs, encore sur le service public, tu ne mets pas Caroline Fourest en face, tu mets vraiment quelqu’un de gauche. Les médias auraient pu faire surgir à gauche des personnalités qui leur auraient aussi fait du clic ou de l’audience, si c’est ça qui les intéressent.

Et sur certains sujets, ils auraient pu s’abstenir de toujours appeler Florian Philippot, Marine et Jean-Marie Le Pen. Quand je suis revenue d’Espagne en 2010, j’avais l’impression que, tous les jours à la télé, il fallait qu’on sache ce que le FN pensait. Il y a plein de sujets sur lesquels on s’en tape. On peut se passer de leurs avis sur plein de choses!

Vernon Subutex est en train d’être adapté à la télé par Canal Plus. Quel acteur verrais-tu pour interpréter Vernon?

On ne me demande pas mon avis mais j’adore Marc Lavoine. Je sais, c’est étonnant, mais il a une espèce de charisme, une voix qui irait bien à Vernon.

Tu envisages l'écriture d'un tome 4 pour Vernon Subutex?

J’ai toujours dit «non» mais la vérité c’est «oui», car j’ai beaucoup de matériel pour ça. Mais ce qui est sûr c’est que ça ne sera pas tout de suite. J’ai un peu peur de sortir de Vernon car ça m’a pris cinq ans mais j’ai aussi envie d’en sortir... car ça fait cinq ans! J’ai envie d'essayer quelque chose de futuriste, oui, et ça fait longtemps. Mais pour l’instant je n’y vais pas.

Tu es de plus en plus «institutionnelle»: Vernon Subutex a été encensé par la presse, tu es juré Goncourt, tu fais la couv' de Grazia cette semaine. Qu’est-ce que ça fait…

... de me voir aussi belle ? (Elle rit)

Tu en penses quoi de cette couv'?

Je me réveille comme ça le matin, et je suis presque Beyoncé! (Elle rit). Oui, ça fait bizarre... À la gare par exemple, j’ai pris le train ce week-end et ça fait bizarre. Ça fait plaisir aussi mais surtout bizarre. Mais si j’avais pas voulu la faire, je l’aurais pas faite, je savais ce qui allait m’arriver quand j’y suis allée, et j’étais d’accord.

D’être photoshoppée?

Je me doutais bien que je pouvais y aller avec des cernes et que je ne les aurais plus sur la photo. Mais c’est aussi moi sur la couverture du tome 3 de Vernon Subutex. Et on me reconnaît pas non plus! On me reconnaît pas à cause du noir mais aussi parce que je suis méga photoshoppée. On a cherché longtemps quelle troisième couverture on voulait, quelle couleur, quelle personnage. Et je me suis dit qu'on pourrait essayer avec des photos de moi. Personne ne m’a reconnue! Je trouvais ça bien de terminer la série sur une couv où c’était moi.

Tu as écrit de romans, mais aussi un essai autobiographique, King Kong Théorie, en 2006, qui a rencontré un énorme succès. Qu’est-ce que ça fait d’avoir écrit un des textes féministes français les plus importants?

C’est bizarre. En ce moment, je signe beaucoup de Vernon Subutex dans les librairies et un quart des livres que je signe encore aujourd'hui, c’est King Kong Théorie. Avec à chaque fois un rapport super particulier avec les gens qui viennent le faire signer, qui sont souvent des filles, mais pas que. C’est une chance, c’est un rapport particulier et vraiment génial avec tes lecteurs. Paradoxalement, ça peut te faire peur d’écrire autre chose car tu sais que tu n’arriveras probablement pas à la même chose. Il faut se dire que c’est très bien comme ça, que tu as déjà eu la chance une fois d’avoir connu ce rapport-là avec tes lecteurs.

Tu as pensé à réécrire un autre texte sur le féminisme?

J’y pense par moment parce qu’il s’est passé énormément de choses, c’était il y a dix ans. Il s’est écrit énormément de textes, il y a des thèmes qui m'intéressent, donc j’y pense. Il y a quelques jours, j’ai lu On ne naît pas grosse et ça m’impacte énormément, le livre m’a fait réfléchir à un milliard de choses. Je pense que son livre change quelque chose. Je suis presque impressionnée de voir qu’elle cite King Kong Théorie au début de son livre.

Je fais un travail assez circulaire, je passe au-dessus des mêmes choses. Vernon Subutex, c’est un peu comme si je réécrivais Teen spirit, King Kong Théorie, c’est un peu comme si j’étais repassée sur Baise-moi. Il faut réfléchir un peu avant de le faire. Je ne referai jamais un livre comme King Kong Théorie et c'est bien.

BuzzFeed

Tu as dit dans la presse: «Je ne fréquente pas le débat féministe, je trouve que c’est trop de violence pour que dalle.»

Oui je le pense. Après King Kong Théorie, j’ai été invitée à droite, à gauche. Je suis allée écouter deux ou trois débats et je me suis dis «meuf, ça va pas bien». On peut ne pas être d’accord sur la prostitution mais on ne peut pas être violente à ce point-là. On n'a pas de patrimoine, d’immobilier, il n'y a pas énormément de subventions donc pas vraiment d'argent, pas de pouvoir, il y a juste un poste de ministère à la con à décrocher. C’est pas la peine de se mettre dessus avec autant de violence. C’est pareil pour le voile.

Mais ça fait tellement longtemps qu’on est habituées à mal se traiter les unes les autres qu’il y a une violence très spécifique quand on se retrouve dans des espaces qui sont les nôtres. Je trouve qu’il y a une violence qui est démente. Les garçons s’aiment, les femmes ont besoin d’apprendre à s’aimer. Et notamment les hétérosexuelles, elles ont vraiment besoin d'apprendre à s’aimer.

Du coup, je ne fais pratiquement aucun débat féministe. Je vois ce que je peux y perdre comme tranquillité et enthousiasme mais je ne vois pas ce que je peux y gagner. Pourquoi on se parlerait comme ça? Je vois les hommes qui parfois s’invectivent mais je ne les vois pas dans ce degré d'hostilité. Je me dis qu’il faudrait peut être apprendre à être contentes d'être entre nous, à se parler, se respecter.

«C’est un grand soulagement pour moi de ne plus être dans l'hétérosexualité»

Dans Vernon Subutex, il y a des personnages trans, lesbiennes, gays… C’est important pour toi de visibiliser des personnages queer?

Je n’y pense pas comme ça mais je suis tellement entourée de personnes queer que ça me paraît évident. Et puis, les livres, tu les écris aussi dans un contexte. Le premier tome de Vernon a été écrit au moment des grandes manifestations contre le mariage gay. Ça donne envie de faire intervenir des personnages queer qui seront traités avec bienveillance, comme pour repasser sur quelque chose. Je ne suis pas fragile comme lesbienne mais c’était bizarre à vivre, c'était comme une autorisation d’être insultée dans la rue, comme un retour en arrière ultra violent, très soutenu par les médias, comme si c'était une chose normale et envisageable. Ça m’a incitée à bichonner ces personnages-là. C’est comme si tu avais envie de leur faire des câlins, d’être un peu plus cool en leur compagnie.

Il y a quelques années tu disais que tu étais dans une sorte d'«euphorie» en étant dans une relation lesbienne. C’est encore le terme que tu utiliserais aujourd'hui?

Oui. Je le pense toujours. C’est un grand soulagement pour moi de ne plus être dans l'hétérosexualité. J’ai beaucoup d’amis hétéros et je me dis à chaque fois que je suis très contente. Je suis contente aussi pour eux quand ça se passe bien. Mais je n’étais pas faite pour ça.

«J’aime bien le caractère festif de la Pride, c'est important de dire: on est contents»

Est-ce que tu penses que la marche des fiertés est devenue trop «normale»? Est-ce que tu soutiens des initiatives comme la Pride de nuit, une marche plus politique qui se déroule la veille de la Pride parisienne?

Je pense que les deux sont bien. J’aime bien le caractère festif de la Pride, je la fais souvent. J’aime bien le monde, le bruit... C’est bien qu’il y ait les deux. On peut faire des Prides où il n'y a plus du tout de musique, de bordel, de char… Mais franchement, c’est moins marrant. C’est bien, le côté festif. C’est frivole, superficiel, mais c’est important de dire aussi: «On est contents.» Je crois que c’est un message très fort, notamment pour les gens qui aimeraient que les gays et les lesbiennes ne se signalent pas trop dans le paysage. Ça me paraît bien aussi que, la veille, tu puisses avoir une discussion un peu plus politique.

Est-ce que ton écriture suit une musique?

J’espère qu’il y a un rythme, j’essaie de dégager une espèce de rythmique. C’est quand je me relis que j’y pense. Dans Vernon Subutex, j’espère que ça dépend des personnages, j’espère qu’il y a des personnages plus posés, d’autres plus métal, d’autres plus funky, d’autres plus rock français.

Quelle est la musique qui t'inspire?

Bad brains, les Ramones et Motörhead. C’est de la musique très basique, un peu comme un biberon, qui donne pas mal d’énergie. Il y a cinq ans, j’ai découvert Leonard Cohen et je pense que pendant longtemps je vais écouter Leonard Cohen.

BuzzFeed

D’où tiens-tu ta culture musicale?

Ado, quand j’avais 12 ou 13 ans, il y a une année où j’ai découvert des groupes comme Joy division, The Clash, The Cure, The Opposition et ça a changé ma vie. C‘est comme quelque chose que tu attendais mais tu ne savais pas que ça existait. Mais une fois que c'est là, c'est une évidence: c'était ça. Je ne me suis intéressée à peu près qu’à ça jusqu’à tard, jusqu'à plus de 25 ans. Je lisais aussi, j’allais au ciné, mais ce qui m’intéressait vraiment, c'était la musique.

Mais je n’ai pas une culture musicale très solide car j’ai une mémoire de meuf qui fume beaucoup de pétards. Donc je n’ai pas le savoir encyclopédique des grands rocks critiques alors que je devrais, avec le temps que j’y ai passé!

Quel est le dernier concert que tu as fait?

C'était un tout petit concert, A Shape, à la Mécanique ondulatoire. Et le prochain ce sera Kate Tempest. Je conseille à tous les gens d’aller voir Kate Tempest!

Quelles séries regardes-tu en ce moment?

Je viens de terminer Good Behavior, un polar que j’ai beaucoup aimé. Je vais regarder la nouvelle saison d'Orange is the new black qui n'est pas une série que j’adore, mais j’adore qu’il y ait autant de grosses et de vieilles dedans. J’aime tellement de séries, en ce moment. J’ai beaucoup aimé la seconde partie de Sense8, même si au début je me suis dit «on ne comprend rien». Mais ce n’est pas vraiment le point avec Sense8. J’ai beaucoup aimé une autre série de Netflix, Please Like Me. Et j’ai adoré The Get Down, la série sur le hip-hop de Netflix. On aura compris que je suis abonnée à Netflix! (Elle rit)

Retrouvez notre interview dans son intégralité en vidéo:

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Tinder: les utilisateurs ne sont plus obligés de choisir uniquement entre «homme» ou «femme» pour définir leur genre

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Les utilisateurs de Tinder ne vont plus être obligés de choisir uniquement entre «homme» ou «femme» pour définir leur genre. Avec une mise à jour disponible aujourd'hui, la célèbre application de rencontre «s’engage en faveur de l’ouverture à tou-te-s» et va désormais permettre à chacun de se définir avec le terme qu'il préfère.

«Désormais, Tinder donne les moyens à ses membres en France d’aller au-delà des étiquettes traditionnelles, pour se présenter tel qu’elles, ils et iels sont, tout simplement», annonce l'entreprise dans un communiqué.

Tinder

Concrètement comment ça marche? Dans son profil, chaque utilisateur pourra indiquer le terme qu'il souhaite pour décrire son genre. Tinder a prévu une liste de 52 identités suggérées (comme «femme trans», «cisgenre», «genre fluide», «Genderqueer» -voir en bas de l'article pour la liste complète) mais il est également possible d'écrire un terme autre, qui ne figure pas dans la liste des termes pré-remplis.

L'utilisateur devra également indiquer s'il souhaite figurer dans les résultats de recherches concernant les femmes ou les hommes (puisque, sur Tinder, chacun indique s'il est intéressé par les femmes, les hommes ou les deux - ce principe de recherche ne changeant pas). Il pourra par ailleurs choisir d'afficher clairement son genre sur son profil, ou non.

Des personnes trans bannies après avoir été signalées

Cette nouvelle fonction est déjà disponible depuis novembre dernier aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. Elle est disponible depuis aujourd'hui en France et est «en cours de déploiement en Allemagne et en Espagne». Il y a trois ans, c'est Facebook qui permettait de choisir parmi plus de 50 termes pour définir son identité de genre.

youtube.com

Pourquoi ce changement? Si Tinder fait aujourd'hui cette mise à jour, c'est parce que l'app a été pointée du doigt à de nombreuses reprises par des personnes trans qui ont été bannies après avoir été signalées par d'autres utilisateurs comme n'ayant pas déclaré le bon genre.

«Est-ce que Tinder a un problème de transphobie?», se demandait, l'année dernière, la militante trans Addison Rose Vincent sur le HuffPost. Depuis plusieurs années, de nombreuses personnes trans se plaignent sur les réseaux sociaux d'avoir vu leur compte suspendu après des signalements transphobes.

«Je viens d'être signalée sur Tinder parce que j'étais trans, comme si ma journée n'était déjà pas assez merdique.»

«Nous avons eu auparavant beaucoup de plaintes d’utilisateurs qui ont été signalés et bannis alors que cela n’était pas nécessaire», explique à BuzzFeed News Jonathan Badeen, co-fondateur de Tinder.

«Un utilisateur ne devrait pas être banni en raison de son identité. Grâce à cette nouvelle fonctionnalité, ils ne le seront plus. Nous voulons que les personnes transgenre se sentent incluses et aient une bonne expérience sur Tinder, et trouvent leur match. Si des utilisateurs ont été bannis par le passé, nous les invitons à revenir sur Tinder et à utiliser cette fonctionnalité et ils auront une meilleure expérience cette fois.»

«Il est très important de fournir cette fonctionnalité pour permettre à tous de s’identifier de la manière la plus authentique et conforme à leur identité de genre», indique de son côté la sociologue Jessica Carbino, qui a travaillé sur le programme.

«Auparavant, il arrivait que ces utilisateurs matchent avec des personnes qui ne comprenaient pas qu’ils étaient transgenre ou de genre non-conforme. Donc ils les signalaient, pour ce qu’ils sont, et non pour ce qu’ils avaient fait. Il est donc important pour nos utilisateurs de pouvoir s’identifier comme ils sont dès le départ, avant même qu’ils matchent, de manière à ce qu’il n’y ait aucune ambiguïté ou confusion, et qu’ils n’aient pas ensuite à gérer le fait d’avoir été signalés.»

«Il est de notre responsabilité d’envoyer un message»

Tinder veut donc éviter à ses utilisateurs d'être confrontés à ces situations de transphobie, mais entend également délivrer un message. «Nous savons qu'aujourd'hui le monde est divisé et, en tant que plateforme mondiale, nous estimons qu’il est de notre responsabilité d’envoyer un message clair sur l’importance de la diversité, de l’inclusivité et de l’égalité», avance Jonathan Badeen.

Pour le lancement de #AllTypesAllSwipes aux États-Unis, Tinder s'était associé à l'organisation LGBT Glaad. Pour cette déclinaison européenne, l'entreprise a travaillé avec l'Inter-LGBT ainsi que Transgender Europe.

Clémence Zamora Cruz, porte-parole de l’Inter-LGBT, salue la démarche. «Si on veut s'inscrire sur un site de rencontre et que la possibilité dans la liste est restreinte à cette binarité homme/femme, on va se demander où est notre place, estime-t-elle. Et notre estime de soi peut en prendre un coup. Quand une personne s'inscrit elle doit sentir qu’on respecte son identité.»

La militante rappelle que les personnes trans peuvent «se retrouver face à des difficultés» sur les sites de rencontres, «car il existe beaucoup d'a priori sur nous».

«En indiquant clairement la manière dont on se définit, on va pouvoir filtrer les profils qui pourraient nous intéresser et que l’on pourrait intéresser. Le fait de pouvoir filtrer permet d’anticiper de possibles mauvaises rencontres sur les réseaux.»

Autre geste envers la communauté LGBT: Tinder sera présent lors de la marche des fiertés LGBT de Paris, dont la marque est partenaire, ce samedi.

Voici la liste des 52 termes proposés par la mise à jour:

Agenre
Androgyne
Bigenre
Cis
Homme Cis
Femme Cis
Cisgenre
Femme Cisgenre
Homme Cisgenre
Femme
Female to Male / Femme vers homme
FTM
Genre fluide
Refuse de se conformer aux stéréotypes de genre
En questionnement sur son genre
Genre variable
Genderqueer
Intersexe
Homme
Male to Female / Homme vers femme
MTF
Aucun
Neutrois
Non binaire
Autre
Pangender
trans
Homme trans
Personne trans
Femme trans
trans'
Femme trans'
Homme trans'
Personne trans'
Transgenre
Femme transgenre
Homme transgenre
Personne transgenre
Transsexuel-le
Homme transsexuel
Personne transsexuelle
Femme transsexuelle
Two-spirit
Mahu
Rae Rae
Hijra
Genre Neutre
Intersexué
Intersexuée
Queer
FTx
MTx

35 photos qui vous plongeront dans l'histoire de la marche des fiertés de Paris

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Ça fait 40 ans que les lesbiennes, gays, bi, trans marchent pour leurs droits.

Tous les ans, les Gay Prides à travers le monde et à travers la France commémorent les émeutes de Stonewall, dans la nuit du 28 juin 1969 à New York, pendant lesquelles des personnes transgenres, homos ou bi se sont rebellées contre la répression policière et les discriminations.

En France, la première marche homosexuelle a eu lieu il y a 40 ans, le 25 juin 1977. Aucune marche n'a été organisée en 1978, mais à partir de juin 1979, la Gay Pride parisienne est devenue annuelle. Elle changera de nom pour devenir plus inclusive et s'appellera un moment la «Lesbian and Gay Pride», puis «la marche des fiertés LGBT».

Le 19 juin 1982.

Le 19 juin 1982.

Keystone-france / Getty Images

Keystone-france / Getty Images


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«Je ne m’attendais pas à autant de sexisme dans les assos LGBT»

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La marche des fiertés de Paris, le 23 juin 2013. / Via MARTIN BUREAU/getty

Une image qui choque. Des hommes, et uniquement des hommes, sur les plateaux télé, en train de débattre de la PMA, sans les premières concernées. Cette configuration s’est répétée à de nombreuses reprises pendant la période du débat sur le mariage pour tous, en 2012. «Ça a été un électrochoc pour de nombreuses militantes», décrit Amandine Miguel, ancienne porte-parole de l’Inter-LGBT. À l’époque, les journalistes contactent les représentants des grosses associations LGBT ou les militants les plus connus… qui sont très souvent des hommes.

«On voyait quasi-uniquement des gays comme représentants de la communauté LGBT, continue la militante lesbienne. C’était problématique que le sujet de la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes soit avant tout défendu par des hommes. À ce moment-là, il y a eu une réelle prise de conscience que la confiscation de la parole des LGBT par les gays ne pouvait plus durer.»

Les femmes, homos ou bi, sont peu nombreuses à s'investir dans les collectifs qui se veulent «LGBT» (pour «lesbiennes, gays, bi et trans»). Comme les personnes trans. La grosse majorité des adhérents sont généralement des hommes gays. En révélant ce manque, les débats de 2012 ont eu un réel impact sur le militantisme des femmes queer. De nombreuses jeunes femmes qui n’avaient jamais mis un pied dans une asso se sont mises à militer, pour défendre leur voix. Le collectif Oui Oui Oui, très majoritairement composé de lesbiennes, se monte pour peser dans la discussion. Les «Gouines comme un camion» (qui géraient alors un char pour la marche des fiertés de Paris) et le collectif habituellement festif Barbi(e)turix se mettent à appeler à des rassemblements pour la PMA.

«Une génération de femmes qui voulait sa place»

À l'automne 2014, plusieurs associations de femmes (Barbi(e)turix, Gouine comme un camion, Cineffable et FièrEs) demandent à rejoindre l’Inter-LGBT, vu comme le principal interlocuteur du gouvernement. Avec l’idée que, si les lesbiennes et les bi veulent que leurs revendications soient portées avec force, elles doivent investir les lieux de pouvoir.

«Tout d’un coup, il y a eu une génération de femmes qui voulait vraiment sa place dans un mouvement mixte», se rappelle Gwen Fauchois, militante et blogueuse lesbienne, qui a lancé avec d'autres la Pride de nuit. «Ça a été un grand espoir, que ça fasse nombre et que les choses changent.»

Marche des visibilités à Strasbourg, le 11 juin 2016. / Via FREDERICK FLORIN/AFP / Getty Images

Mais tout ne se passe pas exactement comme espéré pour certaines de ces militantes. La confrontation avec des milieux majoritairement masculins est parfois conflictuelle. Sophie M. (qui préfère que l’on ne donne pas son nom, pour se protéger à son travail) fait partie des jeunes femmes qui se sont engagées post-débat. «Après toute la violence qu’on s’était prise dans la tronche, j’avais vraiment envie de militer», se souvient-elle.

«Certains ont l’impression qu’ils ne peuvent pas être sexistes parce qu’ils sont gays»

Elle intègre la commission lesbophobie de SOS homophobie en 2013. Mais rapidement des tensions apparaissent. La commission veut monter un atelier d’autodéfense en non-mixité, uniquement pour les femmes et les personnes trans. À SOS, plusieurs militants, des hommes mais aussi quelques femmes, tiquent et les débats sont âpres. «À titre personnel, je pense qu’il faudrait ouvrir cet atelier aux hommes gays et bi parce qu’ils sont tout aussi victimes du patriarcat», commente aujourd’hui Joël Deumier, président de SOS homophobie. «Je ne suis pas très favorable au fait d’introduire des distinctions», plaide-t-il.

Mais Sophie ne comprend pas cette frilosité vis-à-vis d’une pratique courante dans le mouvement féministe.

«Ils ne se rendaient pas du tout compte de l’importance que la non-mixité pouvait avoir pour nous, regrette Sophie. On voulait aussi inscrire dans nos statuts le fait que l’association était féministe. C’est finalement passé mais ça a été très compliqué, pour certains c’était impossible à comprendre. Ils ne réalisaient pas que la lesbophobie est aussi une violence sexiste et qu’il est donc important pour nous de lutter contre ça.»

Selon elle, progressivement, la commission lesbophobie a été vue comme «le groupe un peu radical et chiant de l’asso. Ces débats-là nous ont vraiment usés. Pour moi, c’est le moment qui a marqué le début de la fin de mon engagement là-bas.» Sophie démissionne du CA en 2015, puis quitte définitivement SOS fin 2016.

Autre exemple de déconvenues: à l'intérieur de l’Inter-LGBT aussi des militantes ont affronté leurs camarades gays sur la question du sexisme. «Il y a une volonté d'apparaître comme non sexiste mais il n’y a pas du tout de remise en question en interne», juge Vanessa de Castro, porte-parole de FièrEs, une association féministe, lesbienne, bi et trans, qui a intégré l’interassociative début 2015. Elle est très remontée contre les débats qu’il y a pu avoir en interne.

«Certains ont l’impression qu’ils ne peuvent pas être sexistes parce qu’ils sont gays. Mais quand on prenait la parole, on voyait certains lever les yeux au ciel, d’autres n'écoutaient pas et pouffaient dans leur coin. Il y avait l’idée: “Ce sont les féministes folles hystériques donc ce n’est pas important.” Je ne m’attendais pas à autant de sexisme, je me suis pris ça en pleine face.»

La discussion s’envenime quand, sur la liste de diffusion par mail de l’Inter, des hommes, présents lors de la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes, font part de leur incompréhension vis-à-vis de slogans menaçant les violeurs de «coups de cutter».

«Des hommes se sont plaints sur la liste et ça a ouvert les vannes à des pavés sur ce que devaient faire les femmes ou non, regrette Vanessa de Castro. Tout le monde avait son avis sur ce que devaient faire les féministes. Mais ce n’est pas aux hommes d’expliquer aux femmes comment elles doivent gérer leur oppression. C’est la base de toute lutte: si tu veux être allié-e, tu écoutes.»

Après plusieurs accrochages sur des actions menées par l’Inter, FièrEs décide de quitter l’interassociative, en mai 2015. «Nous ne voulons pas, alors que nous ne sommes pas écoutées, et régulièrement mises à l’écart, continuer à servir de caution féministe à l’Inter-LGBT en en restant membre», explique le collectif féministe dans une longue lettre. Elles ne sont pas les seules associations lesbiennes à être parties. «On nous reprochait souvent notre non-mixité, les paroles par mails pouvaient être sexistes et agressives... On ne se sentait pas à notre place», avance Chrystèle Marie, de Cineffable, asso a quitté l'Inter à peu près à la même période. Stéphanie Fichard, de Gouine comme un camion, évoque des déceptions liées à la place des femmes au sein de l'Inter ainsi que, plus généralement, à l'échec des combats menés sur la PMA, qui ont abouti à la mise en sommeil du collectif.

«Les listes mail ne sont pas le lieu approprié pour faire des débats, commente aujourd’hui Clémence Zamora-Cruz, la porte-parole de l’Inter-LGBT. C’est un système qui favorise le conflit. Je comprends qu’à un moment donné on puisse se sentir découragée parce qu’il y a des personnes qui tiennent des propos sexistes ou transphobes. Depuis, nous avons mis le holà sur les débats sur la liste, en expliquant que les discussions devaient se faire en face à face, lors des réunions, pour pouvoir s’expliquer et désamorcer les conflits. En tant que personne concernées, on doit aussi comprendre que les gens peuvent parfois être très maladroits et qu’il faut faire de la pédagogie. Même si ce n’est pas toujours évident à faire.»

«Les femmes pouvaient s’y sentir moins à l’aise»

Mais les doléances des femmes ne sont pas limitées à une ou deux structures spécifiques. Selon la dizaine de militantes que nous avons interrogées, ces problèmes se retrouvent dans l’ensemble du tissu associatif LGBT. Si certaines militantes sont moins dures dans leur constat que FièrEs, toutes évoquent les difficultés de travailler dans des assos très majoritairement masculines. Et si ces plaintes ont été évoquées avec force ces dernières années par des militantes déçues, elles ne sont pas nouvelles.

«C’est vrai qu’il y a une dimension de sociabilité masculine à HES (Homosexualités Et Socialisme, ndlr)», concède Gilles Bon-Maury, qui fut président de 2007 à 2012 de ce collectif LGBT proche du PS. «Je pense que pas mal de militants venaient à HES pour se faire une soirée entre gays et peut être que les femmes pouvaient s’y sentir moins à l’aise.»

Peu nombreuses dans ces structures mixtes, les militantes ont parfois du mal à être réellement prises en compte en interne. «Il est arrivé que je dise quelque chose qui n’était pas entendu, raconte Flora Bolter, présidente du Centre LGBT Paris-île-de-France. Et quand mon co-président de l’époque disait la même chose, tout d’un coup c’était entendu.»

«Ça m’est déjà arrivé qu’on me dise qu’il fallait "avoir des couilles"»

Socialisés différemment depuis l’enfance, les hommes et les femmes prennent la parole de manières différentes, et leurs paroles ne sont pas écoutées de la même façon. Et cela joue fréquemment contre les femmes. «Souvent les femmes ne perdaient pas leur temps à répéter des trucs déjà dits, elles allaient droit au but et ce souci d’efficacité finissait par leur nuire», se souvient Gwen Fauchois, qui a milité à Act Up dans les années 90. «On avait tendance à se dire qu’un mec qui parlait souvent et longtemps disait forcément quelque chose de bien. Alors qu’il y avait peut-être une nana qui avait dit exactement la même chose mais en 30 secondes.»

Résultat: quand il s’agit d’élire un-e président-e ou porte-parole, ce sont plus souvent des hommes qui vont être vus comme le candidat providentiel. «Ça m’est déjà arrivé qu’on me dise qu’il fallait une personne "à poigne", qu’il fallait "avoir des couilles"», se souvient aussi Flora Bolter. De l’avis de la plupart des militantes interrogées, les femmes elles-mêmes se sentent souvent moins légitimes pour candidater, alors que les hommes hésitent moins à se présenter.

Des conséquences politiques

C’est le cercle vicieux: numériquement trop faibles, les femmes n’arrivent pas à renverser les rapports de force. Épuisées, certaines finissent par quitter leurs structures, diminuant encore le nombre de militantes. Et leurs mésaventures ne donnent pas envie à d’autres de les remplacer.

«Au final, c’est une perte d’énergie car on doit à la fois combattre les inégalités dans la société mais aussi au sein de notre propre milieu», résume Amandine Miguel, arrivée en 2012 à l'Inter-LGBT et qui, après avoir été déléguée en charge de la visibilité lesbienne et porte-parole, a choisi de ne pas se représenter en septembre dernier.

Si la question de la place des femmes au sein des associations LGBT est si capitale pour beaucoup de militantes, c’est qu’elle a, selon elles, des conséquences politiques. Avec, en filigrane, cette question: ces structures peuvent-elles se revendiquer comme porteuses de la parole des LGBT, si elles sont avant tout majoritairement gay?

«C’est évident qu’il y a eu un impact politique», estime Alix Béranger, militante passée par Oui Oui Oui, aujourd’hui en sommeil, cofondatrice et présidente de la Lig, un fond de dotation lesbien.

«Je considère qu’une partie des gays est responsable de l'invisibilisation de la PMA, poursuit-elle. Les responsables LGBT auraient dû systématiquement inviter des femmes autour de la table. L’absence de visibilité nous a nui. Lors des débats télé, je pense que les “antis” auraient été gênés aux entournures.

C’est moins facile de dire que les lesbiennes ne sont pas des mères comme les autres quand il y en a une en face de vous qui peut directement vous répondre: “Vous êtes en train de remettre en cause ce que j’ai vécu moi?” Je pense qu’il y aurait eu beaucoup d’arguments puissants qui auraient fait mouche pour le grand public, qui auraient permis de montrer qu’on est déjà des mères.»

Durant une manifestation pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, le 23 avril 2013. / Via KENZO/AFP / Getty Images

«Une seule et même cause»

On aurait pourtant pu croire le milieu LGBT moins sexiste que le reste de la société. Homophobie et sexisme ne sont-ils pas liés, quand les hommes gays sont raillés et présentés comme des sous-hommes, efféminés, qui s’abaissent à un statut de femmes? «Mouvements féministes et mouvements homosexuels ne sont pas parallèles ou convergents, c’est une seule et même cause», résument Louis-George Tin et Carine Favier, à l’époque respectivement président du comité Idaho et présidente du Planning familial, dans une tribune pour Libération.

Lutter contre l’homophobie, ce serait donc évidemment lutter contre le sexisme. Mais la réalité est un peu plus compliquée que ça... «On retrouve du sexisme chez les LGBT comme dans le reste de la société», analyse Flora Bolter. «Il y a des gays pour qui il est important de se distancier de cette association entre les gays et les femmes. J’ai pu avoir des conversations assez épiques avec des amis qui me disaient: "Je suis gay, mais je suis un homme, un vrai." Ce n’est pas parce qu’on déconstruit les représentations liées à l’orientation sexuelle qu’on déconstruit forcément le sexisme et la subordination homme-femme.»

Ces engueulades entre gays et lesbiennes ne datent pas d’hier. Dans les années 70, c’est à un groupe de lesbiennes féministes, rejointes par quelques gays, que l’on doit la création du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR), structure emblématique de la libération homosexuelle. Mais très vite, la bonne entente entre les gays et les lesbiennes tourne court. Les hommes sont de plus en plus nombreux à se rendre aux réunions, notamment pour draguer, et, déjà à l’époque, les femmes se plaignent de voir les préoccupations féministes passer au second rang.

«Plus on est nombreux, plus on est forts»

«Cette vidéo est dangereuse»: les conseils nutrition d'une youtubeuse très critiqués sur Twitter

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«Je viens de regarder la vidéo de Sananas, c’est pas joli joli», a notamment réagi une diététicienne. La youtubeuse a été rémunérée pour parler de certains produits dont elle vante les qualités gustatives.

Sananas est une youtubeuse beauté très connue. Elle est suivie par 1,7 million de personnes sur YouTube, 1,4 million sur Instagram et 329.000 personnes sur Twitter.

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Elle explique notamment qu'elle adore le Coca Zero et qu'elle mange des produits allégés, comme le beurre allégé, et beaucoup de poêlées de légumes surgelés. Elle conseille aussi de faire beaucoup de sport.

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同性愛者の私がたどった「ムダ毛処理」の遍歴

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Rebecca Hendin / BuzzFeed

私の思春期は、ムダ毛とのつらい戦いで幕を開けた。年ごろになるまでは、屈託なく幸せな日々を送っていた。悩みごとと言えば、カールでもつれたロングヘアをきれいにとかすにはどうしたらいいのか、ということだけ。けれども、やがて脚に毛が生え始めた。次にわきの下、陰部。それに伴って、面倒があれこれ生じてきた。

まずは、ムダ毛を処理する方法を身につけなくてはならなかった。どの方法がいいのか? 脱毛器は本当に脱毛ワックスよりもよくないのか?かみそりで剃ると濃くなるというのは本当か?私は不安でいっぱいだったし、わからないことだらけだった。太もものムダ毛も処理しなくてはならないのか?(「しない方がいい」と言う友だちもいれば、「絶対にした方がいい。そうしないと不衛生だ」と言う人もいた。誰もが自信たっぷりに持論を述べたけれど、うんざりするほどややこしい問題だった)。

事態をさらに複雑にしたのが、Iライン(大陰唇・小陰唇の周囲から肛門の周囲にかけてのライン)のムダ毛をどう処理すべきかということだった。「ずぼら」だとも「ふしだら」だとも思われないような微妙な状態にしなくてはならない、と言ったのは、当時の仲良しグループだ。そして誰もが、その2つは紙一重であることをわかっていた。

私は、ムダ毛の処理に多大なる時間と精神力を費やした。できることはすべてやってみた。まずは、初めて脱毛サロンの予約を入れた。そこは言ってみれば、最強最悪の地獄のようなところだった。サロンは本来、すばらしい場所であるはずだ。身も心もとろけるようなマッサージをしてもらったり、自らの美しさに自信を抱いたりすべきところなのに、なぜあれほど恐ろしいまでの罪悪感を引き起こす場所になり得るのか、まったく理解に苦しんだ。

エステティシャンはいつでも、ティーンエイジャーだった私の脚のムダ毛を注意深く観察したあと、不満げに首を横に振った。そして、頻繁に次のようなことを口にした。「確かに濃いですね」「前回の処置の後にかみそりで剃りましたか? はっきりわかるりますよ」。おまけにしょっちゅうこう言った。「埋没毛があります。週に1回は角質を除去しなくてはいけませんね。え?やっているの?だったら、週2回にしてみてください。角質除去は大事です!」。あれほど苦労して丁寧に角質を除去したというのに。まるで毎回「女磨き」の試験に落ちたような気分になった。

私はさまざまな脱毛ワックスに手を出した。ホットワックスにコールドワックス、電子レンジで温めて使う火傷するようなタイプ、ワックスを「ラクに塗れる」キャップ付きのロールオンも試した(ただし、キャップが外れると中のワックスが全部こぼれて体にかかってしまった)。「画期的な脱毛方式で痛みがない」と謳っていた脱毛器にも手を出した。脱毛クリームも試したが、ひどい臭いがした。

さんざん苦労したにもかかわらず、ムダ毛は追い打ちをかけるように、ふたたび生えてくる。納得できない!情報収集の結果、私の場合、剃るよりワックスの方が効果的だという結論に達した。ただし問題があった。毛が少し生え戻ってからでないと、ムダ毛の処理ができないのだ。ところが、たとえ数日であろうとも、女性の脚にはムダ毛が生えていてはいけないのが世の常識だった。

ではどうしたらいいのだろう?この問題は私を特に不安にした。なぜなら、ティーンエイジャーである私にはボーイフレンドが何人かいて、彼らに脚を見られる可能性があったからだ。そのころの私は、異性愛者になろうとしていた(先に言ってしまうと、それは無駄な努力だった)。どんな状況でも完璧であることを目指したかった私は、忙しいエステティシャンの予約をうまく取る方法を見つけ、脚のムダ毛が脱毛できるくらい十分に伸びたころに処理してもらえるよう、配慮しなくてはならなかった。

もちろん、恥ずかしくなるほど伸ばしてしまうわけにもいかない。デートの前にワックスでムダ毛を処理することは欠かせないのに、直前ではだめなのだ。自然に逆らってムダ毛を引っこ抜けば、それによって傷を負った毛穴が赤く点々と残り、目についてしまう。いずれにせよ綱渡りだった。そんな状況を幾度となく優雅に切り抜けた私には、メダルが授与されるべきだと思う。

でも今ならわかる。「どの脱毛法を選ぶべきか?」と考えるより、こう自問自答すればよかったのだ。「こんなに大変な思いをする必要はあるの?」と。

とはいえ当時は、そんなふうには考えられなかった。友だちやテレビ、雑誌が定めた基準によれば、女性の肌は、海水に洗われた小石の表面のようにスベスベしていなければならなかったのだから。実際、あるがままの状態にある女性の脚を目にしたことは一度もなかったので、自分はことのほか不運な人間なのだと思っていた。今は画像共有サイト「Tumblr」で毛深い脚を自慢する女性の写真が並んでいるのを見ることができる。でも、残念ながらあのころはまだ、そのようなものは登場していなかった。それを見ていたら、私はきっと大きな安堵のため息をつくことができたはずだ。

時々、毛がほんの少しだけ生え戻りつつあるところをボーイフレンドに気づかれた。彼らは冗談交じりで、あるいは不思議そうに、自分の考えを口にした。悪気はまったくないにせよ、心の底では非難していたのだ。君は女性らしさを維持できていない、と。ゆえに、ムダ毛問題に関してはなかなか気が抜けなかった。


Où est-il interdit de porter un voile en France?

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Alors que la mairie de Lorette vient d’interdire le burkini dans un parc de loisirs, BuzzFeed News fait le point.

Dans son nouveau parc municipal, la mairie de Lorette a décidé d'interdir la plage aux personnes portant le burkini. Cet arrêté municipal est-il légal? À quels endroits est-il interdit de porter un voile en France. Voici tout ce qu'il faut savoir.

Dans son nouveau parc municipal, la mairie de Lorette a décidé d'interdir la plage aux personnes portant le burkini. Cet arrêté municipal est-il légal? À quels endroits est-il interdit de porter un voile en France. Voici tout ce qu'il faut savoir.

Des étudiantes de l'Institut Européen des Sciences Humaines (IESH) à Saint-Léger-de-Fougeret, en 2012. / Via JEFF PACHOUD/AFP / Getty Images

«Il faut prendre la mesure de l’importance des mauvaises conceptions qui circulent dans le débat public», explique à BuzzFeed News Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public à l’université Paris-Ouest-Nanterre. Celle qui est également directrice du Centre d’études et de recherches sur les droits fondamentaux (Crédof) détaille:

«Le principe, c'est la liberté religieuse. L'exception, c’est l'interdiction du port du voile, qui n’existe formellement que pour les élèves du primaire et du secondaire ou pour les fonctionnaires et agents publics. Toutes les autres personnes ont la liberté de porter le voile.»

La liberté religieuse est garantie par plusieurs textes fondamentaux du droit français et notamment par l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (à condition qu'elle «ne trouble pas l'ordre public»)...

La liberté religieuse est garantie par plusieurs textes fondamentaux du droit français et notamment par l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (à condition qu'elle «ne trouble pas l'ordre public»)...

conseil-constitutionnel.fr


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Affaire Polanski: pour le CSA, les propos de Deneuve véhiculent des «préjugés rétrogrades»

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Info BuzzFeed News- En mars dernier, la séquence de Quotidien où Catherine Deneuve prenait la défense de Roman Polanski avait choqué de nombreuses personnes. Le conseil n’a cependant pas sanctionné TMC, estimant que Yann Barthès avait réagi de manière appropriée.

Le 16 mars dernier, Yann Barthès interroge Catherine Deneuve, invitée de son émission Quotidien, sur l’affaire Polanski.

Le 16 mars dernier, Yann Barthès interroge Catherine Deneuve, invitée de son émission Quotidien, sur l’affaire Polanski.

Roman Polanski vient alors de renoncer à présider la cérémonie des César, après la mobilisation d’associations féministes. Le réalisateur est accusé d'avoir violé une mineure de 13 ans, Samantha Geimer, en 1977.

tf1.fr

«Et vous comprenez que ça puise choquer les féministes?» relance l'animateur.

«Non, vraiment, je ne comprends pas, a répondu l'actrice. (...) Il y a toujours eu une image donnée à cette histoire assez incroyable. C’est une jeune fille qui avait été amenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon. Et de toute façon, on peut imaginer qu’une jeune femme de 13 ans puisse faire 15, 16 ans. Il ne lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J'ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif.»

«Dire ce que vous dites en 2017, c'est inaudible pour plein de gens. Vous le savez?» commente alors Yann Barthès.

«Oui, tant pis. Tant pis pour moi, tant pis pour eux», a conclu l'héroïne d'Indochine.

La séquence est visible ici.

Quelques jours plus tard, l'association Politiqu'elles, qui «œuvre à la promotion des femmes dans la société et lutte contre le sexisme», saisit le CSA au sujet de cet échange.

Quelques jours plus tard, l'association Politiqu'elles, qui «œuvre à la promotion des femmes dans la société et lutte contre le sexisme», saisit le CSA au sujet de cet échange.

politiquelles.org


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Euro 2017: voici les 23 joueuses de l'équipe de France féminine de football

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Les Bleues vont devoir tout donner face à la Suisse pour se qualifier en quart, mercredi.

Ce sont les Allemandes les tenantes du titre. La compétition se déroule aux Pays-Bas et est diffusée sur France Télévisions.

L'équipe de France est troisième au classement Fifa et l'une des favorites de la compétition. Mais après un premier match gagné (avec quelques difficultés) face à l'Islande, l'équipe de France (groupe C) a été accrochée par l'Autriche (1-1). Les Bleues vont devoir aller chercher leur qualification mercredi, face à la Suisse.

Sarah Bouhaddi, gardienne.

Sarah Bouhaddi, gardienne.

Cette trentenaire qui évolue à l'OL (comme pas moins de sept autres joueuses de l'équipe de France!) comptabilise122 sélections avec les Bleues. En juin dernier, c'est elle qui a marqué le tir au but de la victoire en finale de Ligue des Champions face au Paris Saint-Germain.

Tobias Schwarz / AFP / Getty Images

Méline Gerard, gardienne.

Méline Gerard, gardienne.

Passée par l'OL (avec qui elle a été championne de France en 2015, 2016 et 2017), Méline Gerard vient de signer pour Montpellier.

Douglas Magno / AFP / Getty Images


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L’invitation de Rihanna à l’Élysée déclenche une salve de remarques sexistes

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La chanteuse est invitée par l’Élysée pour parler d’éducation, thème sur lequel elle est très engagée depuis plusieurs années.

Rihanna va être reçue à l'Élysée mercredi 26 juillet par Emmanuel Macron pour parler d'éducation.

Rihanna va être reçue à l'Élysée mercredi 26 juillet par Emmanuel Macron pour parler d'éducation.

La chanteuse avait interpellé le président français sur Twitter en juin dernier, en lui demandant si la France allait «s'engager pour le Fonds pour l’éducation». Elle s'était déjà adressée à François Hollande en septembre dernier, alors qu'il était encore président, mais aussi au Premier ministre canadien Justin Trudeau et à Mauricio Macri, le président argentin.

L'interprète de Diamonds est en effet très engagée sur la question de l'éducation. Elle a fondé l'organisation humanitaire Clara Lionel Foundation, qui récolte des fonds pour «l'accès à l'éducation et à la santé» et est également, depuis l'année dernière, l'ambassadrice du Partenariat mondial pour l'éducation, une association qui vise à developper l'accès à l'éducation pour les enfants des pays en voie de développement. Elle a été nommée personnalité humanitaire de l'année par Harvard.

Lundi dernier, c'est Bono qui était reçu à l'Élysée, pour échanger sur ce même sujet. Dans une lettre co-écrite avec Malala Yousafzai, le chanteur de U2 avait demandé aux dirigeants du G20 de s'engager sur l'éducation.

Jp Yim / Getty Images

Mais cette invitation du président de la République a suscité de nombreux commentaires sexistes sur les réseaux sociaux...

Mais cette invitation du président de la République a suscité de nombreux commentaires sexistes sur les réseaux sociaux...

Twitter: @MateuilB


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Personnes transgenres dans l'armée: comment ça se passe en France?

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Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active lors du défilé du 14 juillet 2017. / Via Zakaria Abdelkafi / AFP / Getty Images

Ce sont trois tweets qui ont fait l'effet d'une petite bombe aux États-Unis. Mercredi, Donald Trump a annoncé sur le réseau social que les personnes transgenres ne pourront pas servir dans l'armée américaine. En juin 2016, Barack Obama avait pourtant annoncé que les personnes transgenres pourraient être recrutées par l'armée dès le 1er juillet 2017. Dans un premier temps, la mise en application avait été repoussée au 1er janvier 2018 par James Mattis, le secrétaire à la défense nommé par Trump. Mais le nouveau président a finalement décidé d'aller contre la décision de son prédécesseur sous prétexte que «notre armée doit se concentrer sur une victoire décisive et totale et ne peut supporter le fardeau des énormes coûts médicaux et les perturbations que la présence des personnes transgenres dans l’armée entraîneraient.»

La nouvelle a provoqué de nombreuses protestations -et une manifestation devant le Centre de recrutement militaire de Times Square. Selon les chiffres du ministère de la Défense américaine, 2500 à 7000 personnes transgenres (sur 1,3 million de militaires) servent déjà dans les rangs de l'armée. Mais ce sont des personnes qui ont annoncé leur transidentité après leur intégration, pas avant d'être recrutées.

Twitter: @realDonaldTrump

Et en France?

Ce revirement politique américain a obtenu un large écho hors des frontières des États-Unis. En réaction, le ministère de la Défense canadien s'est vanté de la diversité de ses armées, tandis que des gradés de l'armée britannique se sont félicités de ne pas avoir une telle politique et ont rendu hommage aux soldats transgenres. Et en France? Qu'en est-il de la situation des personnes transgenres dans notre armée?

Du côté du ministère des Armées, on confirme à BuzzFeed News qu'il n'y a «aucune interdiction quelle qu'elle soit. Et dans la vie de tous les jours, on respecte les vies personnelles des militaires. Il y a des règles et des consignes générales de non-différenciation en fonction des situations de chacun.» Contactée par BuzzFeed News, la Dicod (Délégation à l'information et à la communication de la défense) n'a, de son côté, pas donné suite à nos questions pour l'instant.

Mais, s'il n'y a pas d'interdiction, ce n'est pas pour autant qu'il n'y a aucun problème. Il y a quelques années, le cas de Delphine Ravisé-Giard, adjudante dans l’armée de l’air, avait été largement relayé par la presse, de La Dépêche à Paris Match. À l'époque, l'armée refusait de la reconnaître en tant que femme.

republicain-lorrain.fr

Engagée dans l'armée en tant qu'homme en 1988, Delphine Ravisé-Giard annonce en 2007 à sa hiérarchie de la base aérienne de Nancy-Ochey, en Meurthe-et-Moselle, qu'elle est une femme transgenre. Elle souhaite pouvoir continuer à exercer ses fonctions -mais en tant que femme. Dans un premier temps, les choses se passent plutôt bien. Delphine Ravisé-Giard obtient de pouvoir porter un uniforme de femme et touche une prime de sous-vêtements féminins. Ses papiers militaires, y compris ceux de la sécurité sociale et de la mutuelle, sont à son nouveau nom.

Mais en août 2009, le tribunal de grande instance (TGI) de Nancy lui refuse son changement d’état civil. Motif: elle «ne justifie pas du caractère irréversible de sa transformation physique homme-femme et notamment sexuelle». «C'est parce que je n’avais pas été stérilisée», traduit Delphine Ravisé-Giard à BuzzFeed News. Pour accepter son changement d'identité, la justice demande une opération de réassignation sexuelle. L'armée décide de suivre et ses papiers militaires la désignent à nouveau comme un homme.

«Entre 2010 et 2012, j'étais interdite de port de la tenue féminine»

Delphine Ravisé-Giard, aujourd'hui âgée de 47 ans, a dû attendre 2012, et un changement d'état civil validé par la cour d'appel pour que l'armée la considère à nouveau officiellement comme une femme. «Entre 2010 et 2012, j'étais interdite de port de la tenue féminine et obligée par un psychiatre transphobe de reprendre le travail dans ces conditions iniques», se désole-t-elle.

Son cas n'est pas unique. «Je connais ou j'ai eu vent d'un homme et d’une dizaine de femmes transgenres qui commençaient leur transition dans l'armée. Et il doit y en avoir bien plus!» nous dit-elle. Elle détaille:

«Plusieurs personnes m’ont contactée pour me demander des renseignements. Ça ne se passait pas bien car leur identité de genre n’était pas respectée. Certaines ont commencé à assumer leur identité de genre et l'ont dit à leur hiérarchie. À ce moment-là, les choses ont été plus compliquées. Par exemple, vous demandez le respect de votre nouveau prénom et d’avoir une tenue en correspondance et on vous répond que ce n’est "pas possible".»

Pourquoi ce refus? «Tant que vous n'avez pas de changement des mentions légales de votre état civil, ce sont les anciennes mentions qui font foi, décrit-elle. L'État n'a pas donné à l’institution les moyens de permettre cette possibilité de changement d'identité. Je ne dédouane pas l’institution, mais elle respecte les consignes qu’on lui donne.»

«Des freins de tous bords»

Léa (le prénom a été modifié) est une autre femme qui a entamé une transition après s'être engagée dans l'armée. Pour se protéger, elle n'a accepté de témoigner qu'à la condition que son nom soit modifié et que son poste ne soit pas précisé. «Après plusieurs années de service, j'ai fait mon coming out et ça a été assez difficile», décrit-elle. À l'époque, elle va voir le supérieur de sa base et demande à pouvoir servir en tant que femme. «J’ai ressenti des freins de tous bords et de la pression pour évacuer le problème. Par exemple, on m’a conseillé de faire ma transition une fois mon temps de service fini. Il y avait un mélange de rejet et d’incompréhension.»

Si les grands chefs ont un peu freiné, Léa explique avoir cependant été soutenue par ses collègues. «Ils comprenaient ma démarche et n’y voyaient pas d'objections. Pour eux, ça ne changeait rien.» Si ça a été «très dur de faire un coming out dans l'armée», Léa estime aujourd'hui que sa situation s'est beaucoup arrangée. Elle analyse:

«Je pense que ça dépend vraiment de là où on se trouve, si l’unité est plus ou moins traditionaliste. Si c’est une unité administrative, ça peut bien se passer. Si c’est une unité un peu plus opérationnelle, ça peut être plus difficile, notamment avec les préjugés sexistes qui ont lieu dans les unités où il y a un faible taux de féminisation. Pour moi, les problématiques transidentitaires sont vraiment liées au sexisme qu’on peut observer dans les armées.»

Elle indique n'avoir pas eu à faire face à des insultes transphobes «mais j'imagine qu’en privé, il doit y avoir des choses qui se disent. Parfois, quand je suis à la cantine, je crois entendre des choses, mais je ne suis pas sûre d'avoir bien entendu.»

Des aspirants soldats qui se questionnent

Léa explique que, sur des forums, elle a été en contact avec des personnes se sachant transgenres et qui souhaitaient intégrer l'armée.

«Je leur dis: ne dites rien au départ et engagez-vous. Quand on s’engage, il y a le processus de visite médicale donc s’ils sont déjà engagés dans une procédure de transition, ça se verra et le médecin militaire peut refuser leur entrée.

S'ils ont déjà entamé une transition, ce sera plus facile s'ils ont des papiers qui correspondent avec leur identité de genre. Il vaut mieux avoir fait complètement sa transition, avec les papiers changés, ou pas de transition du tout, parce que l'armée reste très binaire.»

Sur le site de recrutement de l'armée de terre, dans la partie forum, on peut lire plusieurs messages d'aspirants militaires qui souhaitent savoir si l'on peut s'engager alors que l'on est transgenre. Un avatar d'un «Caporal-Chef-Dupont» répond qu'«il faut impérativement que votre état civil soit en concordance avec votre apparence et votre sexe lors de l'engagement» et conseille de se renseigner auprès d'un centre de recrutement pour en savoir plus.

recrutement.terre.defense.gouv.fr

«On a sollicité la ministre de la Défense»

Pour que les choses changent, Delphine Ravisé-Giard voudrait que le changement d’état civil soit facilité, qu'il soit libre et gratuit, complètement démédicalisé et déjudiciarisé. «Cela permettrait aux personnes de changer leur état civil rapidement et de réduire ce temps entre le moment où elles assument leur identité de genre et celui où elles récupèrent leurs nouveaux papiers. Car avant d'obtenir le changement d’état civil, les gens ne sont pas obligés de prendre en compte votre changement d’identité -que ce soit au sein de l’armée ou dans le civil.»

Militante de longue date, l'adjudante-chef est présidente de l'ANT, l'association nationale transgenre. «On a sollicité la ministre de la Défense sur le sujet, assure-t-elle. Un dialogue est engagé pour trouver des solutions convenables pour tout le monde.» Le but: que les personnes transgenres puissent s'investir dans la défense comme n'importe quel autre soldat. «Nos compétences sont utiles: on est pas moins compétentes que les autres. Ce que Trump fait, c’est juste se priver de compétences. Je trouve ça hallucinant.»

De son côté, Léa regrette qu'il n'existe pas un guide «pour le commandement, mais aussi pour les personnes transgenres, pour qu'elles sachent quelles démarches faire».

Aujourd'hui, elle compte bien rester dans l'armée. «Ce n’est pas parce qu’un milieu n’est pas favorable qu’il faut l'éviter. Si on laisse ce milieu à des gens transphobes, il restera forcément transphobe. Si on reste, c’est pour faire évoluer le système. C’est un vrai travail de fond, mais je crois à une évolution positive.»

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